Les adoptants doivent être mariés depuis au moins 2 ans, sauf si les deux conjoints sont âgés de plus de 28 ans. Le couple ne doit pas être séparé de corps. Si la demande émane de l'un des deux conjoints, vous devez avoir le consentement de l'autre conjoint et être âgé de plus de 28 ans, sauf si vous adoptez l'enfant de votre conjoint. La différence d'âge entre l'enfant et chaque adoptant doit être d'au moins 15 ans.
Les personnes mineures ou majeures pouvant être adoptées en adoption simple sont :
* les pupilles de l'État,
* les enfants dont les parents ou le conseil de famille ont consenti à l'adoption,
* les enfants déclarés abandonnés par jugement du tribunal,
* les enfants étrangers à condition que leur représentant légal ait consenti à l'adoption.
Les personnes mineures et même majeures peuvent être adoptées. Il n'y a aucune condition d'âge. Si l'adopté est âgé de plus de 13 ans, son consentement personnel est nécessaire. L'adopté a les mêmes droits et devoirs dans sa nouvelle famille qu'un enfant dont la filiation est fondée sur la procréation.
L'autorité parentale est exclusivement et intégralement dévolue au(x) parent(s) adoptif(s), sauf en cas d'adoption simple d'un enfant du conjoint (dans ce cas, celui-ci conserve seul l'exercice de l'autorité parentale sauf déclaration conjointe devant le greffier en chef du Tribunal Judiciaire).
Les liens de l'enfant avec la famille d'origine ne sont pas rompus. Les pères et mères biologiques de l'adopté ne sont tenus de lui fournir des aliments que s'il ne peut les obtenir de l'adoptant. L'obligation de fournir des aliments à ses pères et mères cesse pour l'adopté dès lors qu'il a été admis en qualité de pupille de l'État ou pris en charge par l'aide sociale.
Le nom des parents adoptifs s'ajoute au nom de l'enfant ou le remplace. Il est possible de demander au tribunal un changement de prénom de l'enfant. L'adoption simple
ne confère pas la nationalité française automatiquement à l'adopté. Si l'enfant est adopté par un Français, il peut, jusqu'à sa majorité, réclamer la nationalité française par déclaration à condition qu'il ait sa résidence en France. Cette condition est supprimée si l'adoptant ne réside pas habituellement en France.
L'adopté conserve ses droits successoraux dans sa famille d'origine. Dans sa famille adoptive, il bénéficie des mêmes droits que les autres enfants. Toutefois, il n'est pas héritier réservataire à l'égard de ses grands-parents adoptifs, qui peuvent le déshériter.
L'adoption simple peut être révoquée (annulée), uniquement pour des motifs graves, par le TGI. Si la demande de révocation est faite par l'adoptant, l'adopté doit être âgé de plus de 15 ans.
La procédure d'adoption vient de connaitre une évolution majeure avec la loi du 21 février 2022.
En premier lieu, l’adoption est désormais ouverte à tous, quel que soit le statut conjugal du ou des adoptants, qu’ils soient mariés, partenaires de Pacs ou concubins.
En second lieu, la loi contient une disposition qui intéressera les couples de femmes, et plus particulièrement les mères sociales en conflit avec leurs ex-compagnes, mères biologiques, et qui n’auront jamais pu faire établir leur lien de filiation envers l’enfant conçu par PMA.
Sous certaines conditions, elles pourront désormais l’adopter, en se passant du consentement de la mère.